La construction des temples d’Angkor

Découvrez les techniques de construction et les matériaux utilisés pour édifier les temples d’Angkor, joyaux architecturaux du Cambodge.

Les temples d’Angkor, situés au Cambodge, sont des chefs-d’œuvre architecturaux témoignant de la grandeur de l’Empire khmer entre le IXᵉ et le XIVᵉ siècle. Parmi eux, Angkor Wat est le plus emblématique, couvrant une superficie de 162,6 hectares. La construction de ces édifices reflète une maîtrise avancée des techniques et une utilisation ingénieuse des matériaux disponibles.

Matériaux de construction

Les bâtisseurs khmers ont principalement employé trois matériaux : le grès, la latérite et la brique.

Grès : Matériau privilégié pour les éléments visibles et décoratifs, le grès était extrait du mont Kulen, situé à environ 40 km au nord-est d’Angkor. Les blocs, pesant jusqu’à 1,5 tonne chacun, étaient transportés via un réseau de canaux jusqu’au site de construction.
Latérite : Cette argile, facile à tailler lorsqu’elle est humide et durcissant en séchant, était utilisée pour les fondations et les parties cachées des structures. Sa surface irrégulière la rendait moins adaptée aux sculptures détaillées.
Brique : Les premiers temples, comme Preah Ko et Lolei, étaient principalement construits en briques. Les décorations étaient souvent sculptées dans du stuc appliqué sur les briques, car ces dernières étaient trop tendres pour être directement sculptées.

Techniques de construction

Les architectes khmers ont développé des techniques sophistiquées pour ériger ces monuments.

Assemblage sans mortier : Les blocs de grès étaient soigneusement taillés pour s’emboîter parfaitement sans l’utilisation de mortier. Cette précision nécessitait une planification minutieuse et une main-d’œuvre hautement qualifiée.
Corbeaux : Pour créer des espaces intérieurs et des ouvertures, les constructeurs utilisaient des arcs en encorbellement. Cette technique consiste à superposer des rangées de pierres, chaque rangée dépassant légèrement la précédente jusqu’à ce qu’elles se rejoignent au sommet. Bien que moins stable que l’arc en plein cintre, cette méthode était courante dans l’architecture khmère.
Transport des matériaux : Le déplacement des blocs de grès depuis les carrières jusqu’aux chantiers de construction impliquait l’utilisation de canaux, de radeaux et de barges. Des éléphants, des cordes en fibre de coco, du bambou et des poulies étaient employés pour manipuler et positionner les pierres sur le site.

Quelques exemples

Angkor Wat : Construit au XIIᵉ siècle sous le règne de Suryavarman II, ce temple-montagne dédié à Vishnu est un exemple remarquable de l’utilisation du grès et de la maîtrise des techniques de construction khmères.
Baphuon : Érigé au XIᵉ siècle, ce temple présente une structure complexe en grès sur une base de latérite. Sa restauration, décrite comme un « puzzle en 3D », a nécessité des décennies de travail pour réassembler ses 300 000 blocs de pierre.

La construction des temples d’Angkor témoigne de l’ingéniosité et de la sophistication des techniques architecturales khmères. L’utilisation stratégique de matériaux locaux et le développement de méthodes de construction adaptées ont permis la réalisation de ces monuments majestueux, qui continuent d’inspirer admiration et respect.

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Les monuments du monde

Les plus beaux monuments du monde

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